Auteur de l'archive
Posté le 21 octobre 2017 - par unpretre
Si Dieu pour nous s’engage, qui sera contre nous?
Libre commentaire de l’Evangile du dimanche 22 octobre 2017 (29ème dimanche du Temps Ordinaire).
Publié dans l’édition du 20 octobre 2017 du journal hebdomadaire L’AMI HEBDO.
Impôt à César, Antonio ARIAS (1614-1684)
« Si Dieu pour nous s’engage qui sera contre nous ?»
Cette adaptation d’un extrait de la Lettre de saint Paul aux Romains (Rm 8,31-39) sur la musique d’un choral de Jean-Sébastien BACH (1685-1750), pourrait être le sentiment de confiance qui émanerait de l’Evangile.
Actualisant la prophétie d’Isaïe (Is 45,01) devant les Pharisiens, Jésus accomplit cette Promesse : « Ainsi parle le Seigneur à son messie, à Cyrus, qu’il a pris par la main pour lui soumettre les nations et désarmer les rois ». Le voilà en train de désarmer leurs stratagèmes. Parce que l’Esprit demeure sur Lui, Jésus sonde les reins et les cœurs et arrive à déjouer les combines. Mais qu’a-t-il entendu afin de pouvoir jeter la confusion dans cette haine typiquement Pharisienne ?
Posté le 23 septembre 2017 - par unpretre
L’horloge du Salut
Libre commentaire de l’Evangile du dimanche 24 septembre 2017 (25ème Dimanche du Temps Ordinaire).
Publié dans l’édition du 22 septembre 2017 de l’AMI HEBDO.
Jacquemart de l’église Notre Dame de DIJON (21)
Comme un Jacquemart, la sortie de ce Maître semble sonner une heure singulière pour ceux qui le rencontrent.
Selon la définition, un Jacquemart est un automate d’art représentant un personnage sculpté en bois ou en métal, qui indique les heures en frappant une cloche avec un marteau.
Et si l’on comparait le Maître de la vigne à un Jacquemart, à quelle heure de la journée sort il de sa propriété ? Au lieu de frapper une cloche il appelle pour que l’on vienne travailler à sa vigne. Bref, il sonne l’heure pour aller travailler, mais à quelle œuvre ?
L’Evangile selon Mathieu est très précis : Le Maître de la vigne sort 5 fois pour embaucher: le matin, à 9h, à 12h, à 15h, à 17h. Il sort une dernière fois le soir afin de donner le salaire. Il est extraordinaire de voir ce lien avec ce que l’on nomme les heures canoniques, c’est-à-dire les heures qui coordonneront la prière de l’Eglise, plus communément appelée la Liturgie des Heures. Cette sanctification du temps par la grande prière des Laudes (matin au lever du soleil), puis les petits offices que constituent Tierce, Sexte et None (9h-12h-15h), pour terminer par la grande prière des Vêpres (au coucher du soleil). A chaque fois que l’Eglise se rassemble pour offrir le Sacrifice de ses lèvres par la louange et le chant des psaumes, elle répond à l’appel de son Maître. La prière liturgique de l’Eglise est une participation au travail dans la Vigne de son Seigneur! Mais quelle œuvre ? Que signifie ce travail dans la vigne ? Que signifie le salaire ?
La finale de l’Evangile pourrait être la clef. Ce Maître se déclare « bon » face à la dureté de cœur des ouvriers embauchés dès le matin. Peu importe l’heure, le salaire est unique, comme si au bout du compte il représentait un bien qui n’a pas de prix ! Et si le salaire était tout simplement l’image du Salut que Dieu veut donner à tous ceux qui répondent à son appel?
Le jour pourrait être l’image de la vie d’un homme et les différentes heures de ce jour, les différentes « heures » de la vie humaine… Au matin de la vie, au milieu de la vie, comme au soir de la vie de chaque homme, Dieu appelle pour donner le salaire de sa bonté: c’est-à-dire son Salut, sa Miséricorde.
Ainsi, à chaque heure de notre vie, Dieu vient sonner à notre porte pour nous proposer son Œuvre de Salut. Allons-nous entendre et y participer ? Ou allons-nous rester sourds à son appel ?
En tous cas, il y a en a qui sont restez sourds à la bon de ce Maître : ceux sont les ouvriers de la première heure qui non seulement manifeste une forme de jalousie mais en plus de mauvaise foi. Comment ont-ils pu croire que leur contrat auquel ils ont été d’accord, soit revu à la hausse à cause du salaire donné à ceux de la dernière heure ? Leur réaction manifeste peut-être une conception du salaire lié au mérite. Comme j’ai été appelé avant, que j’ai travaillé plus, je mérite plus. Il va de soi que l’on ne peut appliquer cette parabole à une logique économique puisque le salaire signifie le Salut.
L’Evangile nous révèle alors que le Salut n’est pas lié au mérite de nos actions, mais à la bonté de Dieu. Le Salut est lié uniquement à la Grâce de Dieu comme l’exprime si bien la prière eucharistique N°01, dit « canon romain » où il est écrit : « …sans nous juger sur le mérite mais en accordant ton pardon ».
Alors on peut entendre que Dieu nous appelle pour nous aimer et que s’il y a un travail à accomplir c’est de se laisser aimer ! Voilà l’œuvre qu’avait compris Jean RHODAIN : la Charité n’a pas d’heure !
Posté le 27 août 2017 - par unpretre
Crispation ou Christ-Passion?
Libre commentaire de l’évangile du dimanche 27 août 2017 (21ème Dimanche du Temps Ordinaire).
Publié le 25 août 2017 dans le journal hebdomadaire « L’Ami Hebdo ».
Saint Pierre repentant (XVIIème siècle)
« Crispation ou Christ-Passion ?»
Telle est la question sur le mystère concernant l’identité de Jésus de Nazareth.
Tout commence par la question « qui suis-je ? ».
Posté le 2 août 2017 - par unpretre
Le travail est-il encore un trésor?
Libre commentaire de l’évangile du dimanche 30 juillet 2017 (17ème dimanche du temps ordinaire).
Publié dans le journal hebdomadaire « L’AMI HEBDO » pour son édition du 28 juillet 2017.
« Le laboureur et ses enfants »
« Le travail est-il encore un trésor ?»
Alors que la fable du laboureur et de ses enfants se termine ainsi, en est-il de même avec l’Evangile où un trésor est aussi caché dans un champ ? De quel travail s’agit-il ?
Si le récit évangélique pourrait faire revenir à notre mémoire cette fable d’écolier ; il en cache pour autant à la fois dissemblance et ressemblance…
Ressemblance parce que c’est un récit initiatique où il y a un champ, un trésor caché que l’on cherche… Le langage parabolique fonctionne à merveille car le sens n’est pas immédiat…
Posté le 30 juin 2017 - par unpretre
Aimer, accueillir, servir
Libre commentaire de l’évangile du dimanche 02 juillet 2017 (13ème Dimanche du Temps Ordinaire).
Publié dans le journal hebdomadaire « L’AMI HEBDO ».
Edition du 30 juin 2017.
« Rachel et Jacob« , William BYCE (1806-1864)
« Aimer, accueillir, servir»
Tels sont les trois verbes structurant l’enseignement du Maître et qui seraient un compendium des qualités d’un disciple.
Posté le 2 juin 2017 - par unpretre
Où est la source d’un tel vent?
Libre commentaire de l’évangile pour la solennité de la Pentecôte (04 juin 2017)
Publié dans le journal hebdomadaire « L’AMI HEBDO » dans son édition du 02 juin 2017.
« Où est la source d’un tel vent ?»
La solennité de la Pentecôte, fêtée 50 jours après Pâques en souvenir de ce temps entre le passage de la Mer Rouge et le don de la Loi de Dieu à Moïse sur le mont Horeb, nous plonge dans la richesse poétique des figures que l’on donne à ce don divin.
A l’Horeb, Moïse reçoit une parole, écrite sur la pierre du Doigt de Dieu. A la chambre Haute, les disciples sont en prière et assidument écoute la prédication de Pierre (Ac 1, 11-14). Après l’Ascension, les Actes des Apôtres montrent que Pierre affermit la foi de ses frères à partir de l’Ecriture. Dans ce contexte d’accueil de l’Ecriture, le don du Saint-Esprit est advenu pour qu’ils puissent annoncer. Tout de suite après le don des langues de feu (Ac 2, 1-11), Pierre fera un commentaire de l’Ecriture pour annoncer la foi aux juifs qui allaient au Temple.
Posté le 6 mai 2017 - par unpretre
Être un « Bon Pasteur », qu’est-ce à dire?
Libre commentaire de l’évangile du 07 mai 2017 (4ème dimanche de Pâques).
Publié dans le journal hebdomadaire L’AMI HEBDO » dans son édition du 05 mai 2017.
« La résurrection de Lazare », Jean-Baptiste CORNEILLE (1649-1695)
« Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui vient dans le monde » …
Voilà l’acte de foi de la besogneuse Marthe (Jn 11,27), qui face à la mort de son frère Lazare, reconnait le Christ comme son Pasteur et donne un sens particulier à l’évangile.
Posté le 7 avril 2017 - par unpretre
Qu’est-ce que l’on ne ferait pas pour de l’argent…
Libre commentaire pour le récit de la Passion selon saint Mathieu, lu le dimanche des Rameaux et de la Passion (dimanche 9 avril 2017).
Publié dans l’AMI HEBDO, édition du 07 avril 2017.
« Judas et les 30 deniers » (1629), REMBRANDT (1606-1669)
Curieux récit que la Passion selon saint Matthieu ! Il commence par un pot de vin de 30 pièces d’argent ! Coup de projecteur sur un reniement !
Les Evangiles sont parfois d’une cruauté tout aussi excessive que Dieu est Amour.
Le ton de la Passion est donné : la préméditation d’une trahison par Judas en succombant aux 30 pièces d’argent.
Posté le 20 mars 2017 - par unpretre
Du désert à la montagne!
Libre commentaire d’évangile, pour le dimanche 12 mars 2017 (2ème dimanche de carême, année A).
Publié dans le journal hebdomadaire « L’AMI HEBDO » dans son édition du 10 mars 2017.
Transfiguration, CHMAKOFF Macha
Alors que la dernière tentation de Jésus par Satan s’achève sur une montagne, la Transfiguration poursuit le pèlerinage d’une montée et fait étape.
Le premier dimanche de carême nous a fait méditer les tentations de Jésus au désert (Mt 4,1-11). Trois tentations qui l’ont conduit du désert à la montagne en passant par la Ville Sainte.
Posté le 10 février 2017 - par unpretre
Relâchement ou durcissement?
Libre commentaire de l’évangile du dimanche 12 février 2017 (6ème dimanche du temps ordinaire).
Publié dans le journal hebdomadaire « L’AMI HEBDO » dans son édition du 10 février 2017.
Jésus et les Docteurs de la Loi, Disciple de José de RIBERA (1591-1652)
Lorsque Jésus s’en prend aux scribes et aux pharisiens est-ce pour relativiser ou renforcer l’autorité de la Loi de Moïse? Jésus serait-il un pharisien qui s’ignore ?
Sans être iconoclaste, cette question est légitime lorsque Jésus réaffirme l’autorité de la Loi et son désir de l’accomplir. Qu’est-ce qui différencie Jésus d’un pharisien lorsqu’il enseigne que le rejet de la Loi a pour conséquence d’être le plus petit dans le Royaume des Cieux ? Les pharisiens n’enseignent-ils pas à observer la Loi ? Alors ils devraient être grands dans le Royaume des Cieux, pourtant Jésus affirme que leur justice ne leur permet même pas d’y entrer ! Alors d’où vient la divergence ?
